France 1974, Contes Immoraux, 103 min. Couleurs.
Réal. & Scénario: Walerian Borowczyk
Episode « La Marée » d’après une nouvelle d’André Pieyre de Mandiargues
Caméra : Guy Durban, Bernard Daillencourt, Noël Véry, Michel Zolat
Montage : Walerian Borowczyk
Musique : Maurice Leroux, musiques folkloriques
Avec : Fabrice Luchini, Lise Danvers, Charlotte Alexandra, Paloma Picasso, Florence Bellamy
Producteur : Anatole Dauman / Argos Films
Prix: “L’Age d’or”, Bruxelles 1974.
Sur une plage, un jeune homme atteint l’orgasme dans la bouche de sa jeune cousine, au rythme de la marée qui monte. Une jeune femme pieuse de l’ère pré-romantique est punie et enfermée dans une bibliothèque, où elle atteint l’amour divin par la masturbation à l’aide de concombres et d’images libertines ou saintes. Une comtesse hongroise reste éternellement jeune grâce à des bains de sang de vierges. Le pape Borgia, son fils et sa fille copulent à trois au sein même du Vatican dans le stupre et le mépris. Quatre épisodes remontant le fil du temps, quatre tabous, sont reliés par cette maxime de La Rochefoucauld : “L’amour, tout agréable qu’il est, plaît encore plus par les manières dont il se montre que par lui-même.” Dans un défilé de dépravation les Contes Immoraux nous montrent une fellation cosmique, une masturbation transcendentale, un lesbianisme ensanglanté et un inceste papal. Max Ernst faisait partie du jury qui a attribué le Prix de l’Age d’Or. Enorme succès au moment de sa sortie en France, le film a connu des problèmes de censure dans de nombreux pays. On y découvrira un très jeune Luchini, et Paloma Picasso dans son seul rôle au cinéma.