France 1968, Goto, L’île d’Amour, 89 min, couleurs & N&B.
Scénario : Walerian Borowczyk et Dominique Duvergé
Réalisation : Walerian Borowczyk
Caméra : Guy Durban
Montage : Charles Bretoneiche
Musique : Georg Friedrich Händel
Avec : Pierre Brasseur, Guy Saint-Jean, Ligia Branice, Jean-Pierre Andréani, Ginette Leclerc, René Dary
Producteurs : Louis Duchesne, René Thévenet
Production : Euro Images
Ventes : Argos Films
Prix : Prix Georges Sadoul 1969, Grand Prix de la Confédération des Cinémas d’Art et d’Essai.
Grozo (Guy Saint-Jean) misérable serviteur, fait son chemin au travers de l’absurde hiérarchie de Goto, une ile coupée du monde par un terrible tremblement de terre. Ses principales tâches sont celles de cirer les chaussures du gouverneur, attraper des mouches et nourrir les chiens. Mais il ne rêve que de posséder la belle Glossia (Ligia Branice-Borowczyk) emprisonnée dans un mariage sans amour au gouverneur-dictateur de l’île, (Pierre Brasseur). Formidablement composé, Goto L’IIe d’Amour décrit un univers dans lequel des accessoires étranges, des décors à l’atmosphère étouffante et des animaux ont un rôle aussi important que celui des personnages.
Interdit à la fois par la Pologne Communiste et par l’Espagne de Franco, Goto l’Ile d’Amour est indiscutablement le film le plus original de Borowczyk. par ses aspects surréalistes, poétiques avec l’apparition de flashes en couleurs et sous une éblouissante illustration du Concerto pour orgue de Händel.